La flûte à bec ? Presque tout le monde a eu un jour cet instrument en bouche, généralement utilisé en classe d’apprentissage de la musique au collège. Les souvenirs qu’elle laisse sont donc également partagés, parfois bons, parfois non. Pourtant, à la fois peu coûteux et idéal pour adopter une approche rapide de la pratique en groupe, l’instrument possède aussi son propre répertoire, notamment dans les musiques anciennes, de l’époque médiévale à la fin du Baroque.
Il était donc temps de remettre la flûte à bec à l’honneur. C’est pour lui donner sa juste place que le Conservatoire ouvre une classe spécifique dès janvier 2021. « L’ouverture d’une nouvelle classe en cours d’année est un fait rare, mais entièrement justifié par l’enrichissement qu’apporte la flûte à bec à notre offre de formation », relève Patrick Bacot, directeur du conservatoire Arthur Honegger.
Recrutement d’un virtuose
La toute nouvelle classe bénéficie par ailleurs du recrutement d’un professeur et artiste renommé, qui devrait susciter l’enthousiasme des flûtistes. À la tête des Musiciens de St-Julien, un ensemble aujourd’hui accueilli en résidence au Volcan, François Lazarevitch est à l’origine d’une quinzaine de disques. Sa réputation devrait donc attirer des étudiants venus d’au-delà des frontières de la région.
« La classe s’adresse à la fois aux débutants complets, notamment les enfants à partir de la classe de CE1, ainsi qu’aux amateurs ayant déjà un peu pratiqué par le passé et désireux de se perfectionner, sans oublier les étudiants avancés qui pourront travailler avec un professionnel aguerri », confirme Patrick Bacot.
Si l’ouverture de cette classe renforce l’offre déjà large proposée par le Conservatoire, elle suscite également des perspectives de développement pour les initiatives déjà prises dans les domaines de la musique ancienne, notamment autour de la collection Brassy composée d’instruments anciens et conservée par l’établissement.